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Le SMC se dote d’une charte de valeurs

L’assemblée générale réunie le vendredi 10 décembre 2021 a approuvé la charte de valeurs du SMC. Par ailleurs, elle a procédé au renouvellement partiel du conseil d’administration.

Le Syndicat français des compositrices et compositeurs de musique contemporaine a décidé de se doter d’une charte de valeurs, dans lesquelles s’inscriront l’ensemble de ses actions. Cette charte a été approuvée à l'unanimité lors de l’assemblée générale qui s’est tenue le vendredi 10 décembre 2021.

En outre, conformément à ses statuts, l’assemblée générale a pourvu au remplacement de deux sièges vacants suite à des démissions pour raisons personnelles. Carol Robinson et Armando Balice ont été élu·e·s administratrice et administrateur du SMC jusqu’au renouvellement complet du conseil d’administration en juin 2022.

Charte de valeurs du SMC :

Compositrices et compositeurs de musique contemporaine

Le SMC a pour objet exclusif l’étude et la défense des droits et des intérêts matériels et moraux, tant collectifs qu’individuels, des compositrices et compositeurs de musique contemporaine. Par compositrices et compositeurs de musique contemporaine, nous entendons les artistes-autrices et artistes-auteurs créant des œuvres musicales originales au sens de l’article L. 112-2 du code de la propriété intellectuelle dont l’outil principal d’élaboration du langage musical en tant que discours autonome est l’écriture, par des moyens tels que la partition, les supports haut-parlants et tous supports impliquant une écriture formée par des signes.

Œuvres de musique contemporaine

Les œuvres créées par les compositrices et compositeurs défendu·e·s par le SMC participent à l’enrichissement d’un répertoire s’inscrivant dans le temps et dont la médiation est assurée par des interprètes et/ou des dispositifs techniques spécifiques préalablement conçus. L’acte de création musicale s’opère au présent selon un modèle de production et des pratiques spécifiques héritées en partie de la musique savante occidentale, enrichies par de nombreux apports ultérieurs comme le développement de nouveaux systèmes harmoniques, la typologie électroacoustique, le travail sur le timbre et les nouvelles lutheries, l’exploration de différents types de temporalités ou formes de représentation, etc. Dès lors, l’acte de création implique une forme d’expérimentation et de spéculation sur l’élaboration de langages musicaux.

Modèle économique

Le SMC revendique un modèle économique qui ne s’inscrit pas dans les exigences d’une industrie : la création musicale favorise généralement la prise de risque artistique et le développement des langages plutôt que la rentabilité. Ce postulat suppose une garantie de qualité de maturation des œuvres et d’élaboration des formes qui font appel à des temps et des moyens qu’un modèle commercial ne tolérerait pas. Par conséquent, la rémunération des compositrices et compositeurs est susceptible d’être davantage liée à la phase de conception et de création des œuvres plutôt qu’à leur exploitation. En outre, la musique contemporaine a souvent recours à un soutien des pouvoirs publics pour maintenir son indépendance tout au long de la chaîne de production.

Écosystème de la création musicale

De par ce modèle économique singulier et parmi les différents circuits de diffusion des œuvres, le SMC œuvre pour la reconnaissance d’un écosystème de la création musicale. Les compositrices et compositeurs, comme travailleuses et travailleurs indépendant·e·s, sont au centre de cet écosystème dont les différents acteurs ont pour unique mission d’assurer la production, la diffusion et la transmission de ce répertoire. Les œuvres des compositrices et compositeurs rayonnent également, au-delà de cet écosystème, dans d’autres circuits de diffusion.

Pour une éthique de la création musicale

Le SMC n’a pas pour objet de mettre en avant ou défendre une ou plusieurs esthétiques en particulier, mais défend une éthique liée à une certaine forme de pratique artistique. Cette éthique se manifeste notamment par la diversité, l’égalité des chances, la parité, la prise de risque artistique, l’intégrité intellectuelle, le droit moral, le respect de l’écoute et toutes autres bonnes pratiques.

Présence dans le paysage culturel

Le SMC œuvre pour une présence toujours plus importante des compositrices et compositeurs de musique contemporaine dans le paysage culturel, non seulement par la diffusion de leurs œuvres mais également par les résidences et la rencontre avec les publics. La présence des créatrices et créateurs de musique sur le territoire au sein des infrastructures culturelles, la transmission et la circulation de la pensée et des œuvres à travers les structures d’éducation et de formation, ainsi que l’intégration des langages contemporains de la musique dans des œuvres pluridisciplinaires, sont autant de moyens qui doivent être encouragés pour le rayonnement de la musique contemporaine et sa richesse artistique et intellectuelle.

Voix des compositrices et compositeurs

Le SMC appelle de ses vœux une présence accrue des créatrices et créateurs dans les cercles décisionnaires afin de donner le plus de voix aux formes artistiques qu’elles et ils contribuent à créer. Cette présence passe tout autant par la représentativité des organisations professionnelles telles que le SMC auprès des institutions que par la présence de compositrices et compositeurs, à titre individuel, au sein des commissions, directions et conseils d’administration des institutions culturelles sur tout le territoire.

Conseil d’administration élu jusqu’en juin 2022 :

Samuel Sighicelli, président
Florence Baschet, vice-présidente
Adrien Trybucki, vice-président
Annette Mengel, secrétaire
Bertrand Plé, trésorier
Armando Balice
Jérôme Combier
Daniel D’Adamo
Benjamin de la Fuente
Jean-Luc Hervé
Justina Repečkaitė
Carol Robinson

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